L’agriculture contribue à l’équilibre économique, environnemental et social des territoires. La préserver, l’accompagner dans son développement, c’est contribuer au maintien et au développement du potentiel productif territorial mais aussi à la production de biens publics : services environnementaux et territoriaux, emploi, alimentation. L’agriculture est une activité indispensable à l’équilibre de nos territoires ruraux. Dans les PNR, elle est représentée par 57 000 exploitations. Les circuits courts comme l’agriculture bio y sont sur représentés par rapport à la moyenne nationale : 20% des terres exploitées en bio sont situées dans des PNR.
La diversité des actions des Parcs dans le champ agricole confirme l’importance apportée à ce secteur en cherchant à lui apporter une plus-value significative :
- contribution au maintien et à l’installation d’agriculteurs à travers le soutien aux petites structures, dans un contexte d’agrandissement et de disparition des exploitations,
- préservation des sols, tant dans leur vocation agricole (face à l’urbanisation, à la déprise) que dans leur potentiel productif ou leur qualité environnementale : projet de réseau foncier agricole, protection à long terme des espaces agricoles et forestiers, réhabilitation des espaces touchés par la déprise agricole, etc.
- innovation en matière agricole comme par exemple le développement de filières innovantes (ex. : plantes tinctoriales, filière chanvre) ou le soutien de projets qui maintiennent la fonction alimentaire des exploitations agricoles tout en valorisant les sous-produits dans des filières « énergie renouvelable »,
- développement de filières locales valorisant le patrimoine naturel et culturel : soutien à des filières, telle la création d’un fromage,
- valorisation des produits locaux et mise en place d’un réseau de vente des produits du terroir, soutien aux magasins de producteurs, association de buffets fermiers,
- appui à l’émergence de systèmes alimentaires territoriaux : approvisionnement local en restauration collective favorisée : Parc de Brière, projet de développement des Circuits alimentaires en Lien avec le Territoire (CALiTerr’) ; Parc du Lubéron, développement d’un système alimentaire territorial ; Parc du Vercors, programme Alimentation Santé Territoire ; Parc Scarpe Escaut, programme alimentation durable,
- appui à l’émergence et au développement des labels et signes officiels de qualité sur leur territoire : développement d’une marque « Parc »,
- appui à la diversification agricole, à la création de valeur ajoutée territoriale : valorisation des ressources locales en soutenant le développement de filières de proximité,
- maintien de systèmes économes et autonomes, qui limitent les intrants et pesticides, les Parcs n’ayant pas vocation à accueillir des élevages hors sols,
- soutien aux systèmes de production vertueux que sont l’agriculture biologique et l’agro-foresterie ou au développement de pratiques écologiquement responsables : maintien des prairies, des haies et autres infrastructures agro-écologiques, introduction de légumineuses dans les rotations, etc.
- préservation de la biodiversité animale et végétale, à travers l’acquisition de connaissances scientifiques et l’accompagnement de l’adaptation des pratiques agricoles,
- préservation et valorisation du patrimoine génétique: semences paysannes, vergers conservatoires, races anciennes ou menacées d’extinction, les Parcs n’ayant pas vocation à accueillir les OGM,
- développement d’une vision transversale, invitant à replacer l’agriculture dans un ensemble d’activités économiques plus larges (notion de panier de biens) et considérant l’agriculture comme sujet de société.
Ces actions visent à pallier les tendances lourdes constatées concernant l’évolution de l’agriculture :
- la diminution du nombre d’agriculteurs, à l’échelle de la France,
- une industrialisation de l’agriculture, dans un contexte de mondialisation,
- une segmentation croissante de la production agricole et une spécialisation sectorielle qui éloigne l’agriculture des enjeux des territoires,
- un lien qui se distend entre production agricole et préservation des ressources,
- des politiques publiques qui peinent à maintenir la vocation de développement territorial de l’agriculture,
- l’accélération de l’extension urbaine et de la consommation de terres agricoles au profit de leur artificialisation,
- une montée en puissance de la société civile sur les questions alimentaires accompagnée du développement d’une envie de produits du terroir, de qualité et de plus de sécurité alimentaire.