par admin3562 | Déc 18, 2023 | La presse en parle
Objectif Gard – 18/11/2023
L’association de préfiguration du parc naturel régional (PNR) des Garrigues va-t-elle voir le jour ? Alors que la ville-centre qu’est Uzès ne souhaite pas y adhérer, un récent courrier de la présidente de Région jette un nouveau signal peu encourageant.
Lors d’un conseil municipal en juillet, les élus d’Uzès ont voté à la majorité contre l’adhésion à la future association de préfiguration du parc naturel régional (PNR). Une décision à fort impact puisque la cité ducale figure comme la ville centre du périmètre du futur parc qui s’étendrait sur les deux communautés de communes Pays d’Uzès et Pont du Gard ainsi que sur quelques villes limitrophes.
Mais Philippe Marchesi, le président du PETR (Pôle d’équilibre territorial et rural) Uzège-Pont du Gard qui porte le projet de parc, s’était voulu rassurant. Il avait alors déclaré : « Est-ce qu’on peut imaginer aujourd’hui que sur les 72 communes, il y en ait une qui a un droit de véto sur un projet de cette taille ? Je ne vois pas le conseil régional et Mme Delga dire que si Uzès n’y va pas, on arrête tout.« D’autant qu’aujourd’hui, 75 % des communes du périmètre ont voté favorablement pour l’association de préfiguration. Un « taux record« , selon lui, bien au-dessus du seuil requis de 60 %.
La Région ne poursuit pas la procédure de création de parc pour l’instant
L’association d’intérêt général APREG (Amis du parc naturel régional des Garrigues), créée en 2014 et qui suit le projet de près, a voulu en avoir le coeur net. Ses membres ont écrit à Carole Delga pour connaître sa position suite au vote d’Uzès. Il faut savoir que c’est la région Occitanie qui déclenche la création ou non de l’association de préfiguration du PNR. La présidente de Région a retourné un courrier au PETR Uzège-Pont du Gard. Mais sa réponse n’est pas vraiment celle qui était attendue ni par l’association, ni par le PETR.
La décision de la Région est de surseoir la création de l’association de préfiguration, à la suite du vote négatif d’Uzès. Coup dur. « On s’interroge sur la stratégie à suivre pour maintenir notre soutien au projet et sur les conditions à réunir pour pouvoir continuer à bâtir la base d’appui nécessaire à la création de l’association de préfiguration de parc« , alarme Bruno Julien, président de l’APREG. Lui et les autres membres de l’association sont pourtant convaincus de la nécessité de créer un parc et déplorent « cette situation bloquée et quasi « kafkaienne ». Cela fait quinze ans que l’on se bat pour le projet et qu’il y a des revirements incessants. »
« Ça coûte quoi d’adhérer ? Ils ont deux ans pour réfléchir »
Ils regrettent la décision des élus uzétiens qui pour eux « n’est pas fondée sur des bases solides« . Ils estiment même selon les mots forts de Bruno Julien être « pris en otage par de la désinformation, et une volonté de mettre à mal ce projet d’avenir. » L’APREG appelle « à trouver des voies de sortie » et « des pistes de travail, permettant de nouvelles concertations » et invite les autres instances territoriales à encourager la création de l’association de préfiguration, avec l’espoir qu’ensuite Uzès « revienne sur sa position« .

Des membres de l’association des Amis du parc naturel régional des Garrigues (APREG). • photo Marie Meunier
Car, il faut le rappeler, en adhérent à l’association de préfiguration, les communes ne disent pas oui ou non au parc naturel régional. Il s’agit d’abord d’élaborer ensemble la charte du futur parc pendant deux ans. « Ça coûte quoi d’adhérer ? Ils ont deux ans pour réfléchir à ce qu’ils veulent sur le territoire dans les 15 ans qui viennent« , pointe Alain Loones, secrétaire général de l’APREG. L’association rappelle que deux études ont déjà été effectuées et que ce PNR serait une véritable aubaine pour les communes rurales.
Jean-Luc Chapon : « On n’est pas d’accord pour avoir un PNR »
Lors du conseil municipal de juillet, Jean-Luc Chapon avait expliqué être en désaccord avec le périmètre. Il ne souhaitait pas non plus rajouter une structure supplémentaire et craignait le coût important qu’engendrerait un parc. Il s’appuie sur les chiffres 2015 du site Internet des parcs naturels régionaux : « On voit qu’un budget de PNR, c’est 3 millions d’euros par an, une trentaine de cadres et que 85 % de ce budget est dédié au fonctionnement et seulement 15 % à l’investissement. » Pourtant, Philippe Marchesi, président du PETR, l’a rappelé mercredi aux Rencontres du Territoire : « Le PNR est un excellent outil pour capter des fonds de l’État et européens. On dit que chaque fois qu’on met 1 € d’argent public dans un PNR, en principe, on a un retour de 10 €. »
Jean-Luc Chapon a lui aussi pris connaissance du courrier de Carole Delga. Et son avis n’a pas changé depuis le conseil municipal de juillet : « On n’est pas d’accord pour avoir un PNR. Ce que fait un PNR, un PETR peut très bien le faire. Je ne vois pas pourquoi le président du PETR s’acharne à vouloir créer un PNR. » Un argument que Philippe Marchesi avait déjà réfuté, assurant que les deux « n’avaient rien à voir« .
Le maire d’Uzès critique aussi « ce projet (qui) divise les mairies et les conseils municipaux. À Saint-Quentin-la-Poterie, le oui est passé de justesse. À Saint-Maximin, c’était 50-50. Le maire a dû trancher. » Enfin, le Premier magistrat de la cité ducale craint un manque de maîtrise de la gouvernance où les communes pèsent 28 % contre 35 % chacun pour le Conseil régional et le Conseil départemental, et 2 % pour les chambres consulaires. Au-delà de qui a raison ou tort, c’est peut-être le degré de division ou d’unité qui agit maintenant comme curseur pour la Région ?
Marie Meunier
par admin3562 | Fév 6, 2020 | Non classé
Résultat de notre « sondage » auprès des candidats aux mairies des 101 communes du projet de Parc Naturel Régional dans le Gard.
Publications au fil de l’eau à partir de la réception des réponses a/c fin janvier 2020
Bouquet
Le conseil municipal a re-délibéré favorablement pour adhérer à l’association de préfiguration du PNR le 25 janvier 2019. Lire la délibération.
Dans les débats sur le sujet : crainte de voir des projets imposés, question sur la répartition des votes, articulation avec le SCOT, information des habitants…. Lire le compte-rendu du Conseil Municipal
Le Pin
06/02/2019
Bonjour,
Depuis le début nous soutenons le projet qui nous semble cohérent avec notre politique communale de défense de notre patrimoine et de notre environnement.
Une action phare que nous avons menée est celle de la coupure de l’éclairage public les deux tiers de la nuit. Au delà de la préservation du ciel et de l’environnement nocturne, elle a apporté au village la labellisation « Village étoilé » et a fait de nombreux émules dans le Gard Rhodanien, mais pas suffisamment. D’un point de vue économique, elle fait économiser 6000 € par an à une commune de 500 habitants.
Nous poursuivons l’action en soutien à la création du Parc.
Meynes
24/01/2020
Je fais suite au courrier pour vous informer que la commune de Meynes a délibéré défavorablement en faveur de la création du projet de PNR car notre village ne figurera pas dans l’emprise du parc compte-tenu de l’autoroute et il n’est même pas considéré comme entrée de village.
Vous comprendrez que compte-tenu de l’ensemble de ces éléments et du montant de l’adhésion (0.50€/an/habitant), le Conseil Municipal n’a pas souhaité donner une suite favorable.
St-Bonnet-du-Gard
Accord sur le principe du maire actuel, M. J.M. Moulin. Attente du résultat des municipales.
Uzès
Réponses aux questions
En réponse à la question N°1 sur la délibération que nous prendrions si nous étions élu.e.s :
Si nous sommes élu.e.s, nous prendrons dans les 3 mois suivants notre élection une délibération favorable à la création de l’association, en précisant que nous validons l’étude et ses résultats. Cette délibération précisera qu’il faut engager sans délais la création de l’association et que la gouvernance et les modalités financières de fonctionnement dont aura besoin l’association pour la phase de préfiguration devront être définies lors de l’assemblée constitutive pour ne pas ralentir encore le projet.
En réponse à votre 2ème question :
Motivation, engagements et implication dans le processus de création du PNR Uzès des Possibles considère le Parc naturel régional des Garrigues comme une formidable opportunité pour soutenir techniquement et financièrement la réalisation de son projet municipal et de son volet territorial (Préservation des terres agricoles, plan alimentaire territorial, transition énergétique et écologique, charte paysagère incluant l’affichage publicitaire, territoire zéro déchets, valorisation des productions issus du territoire et attractivité des entreprises relevant de l’économie verte, notamment). Le poids de la commune d’Uzès est important dans la bonne mise en œuvre du projet. Il est donc indispensable que les élu.e.s d’Uzès soient très impliqué.e.s dans la gouvernance. Une équipe d’élu.e.s dédiée à ce projet sera constituée pour que la Charte qui sera rédigée soit ambitieuse et engageante. Le maire d’Uzès, moi en l’occurrence, sera le référent de ce projet. La mairie d’Uzès engagera les fonds nécessaires, tels que prévus
En réponse à votre 3ème question :
Ce que nous pourrions attendre de ce projet Le projet de Parc naturel régional des Garrigues est une chance inespérée pour aider les collectivités à relever des défis environnementaux et sociétaux colossaux face auxquels elles sont souvent démunies.
Sur notre territoire, le projet de PNR devra agir en priorité sur :
- Disposer de l’ingénierie nécessaire pour capter des financements complexes (comme LIFE ou Territoire à énergie positive)–
- Dynamiser notre économie, pas seulement touristique. Nous pourrons nous appuyer sur ce label pour développer une économie émancipatrice, choisie, génératrice de retombées locales, pérennes et non délocalisables en attirant des entreprises de l’économie verte : économie circulaire, productions biologiques (agricoles et de produits transformés pas nécessairement alimentaires), éco-construction
- Engager la transition énergétique sur tous les volets (Economie, efficacité, production d’énergie renouvelables) et mutualiser les moyens pour lutter contre les incendies
- Se préparer aux changements climatiques en intervenant à la fois sur l’atténuation des effets et sur des mesures d’adaptation.
- D’accompagner les communes sur la préservation de la ressource en eau et des terres agricoles
- Créer une charte forestière (action de préfiguration) pour gérer la ressource bois en tant que bois énergie
- Explorer le potentiel de l’économie sociale et solidaire et accompagner les entreprises de ce secteur
- Aider les communes à mieux intégrer la biodiversité dans leur PLU et leurs aménagements urbains
- Faciliter l’approvisionnement des cantines scolaires, de la restauration collective (EPHAD, hôpitaux) puis commerciale (restaurants
- Atteindre un périmètre critique pour porter des projets inabordables à l’échelle des communes, voire des intercommunalités (comme un Projet Alimentaire Territorial)
- Porter des expérimentations dans tous les domaines comme les Territoires zéro chômeur, recherche sur des matériaux locaux issus des déchets agricoles pour l’isolation des bâtiments (comme la paille de riz en Camargue),…
- Intervenir dans des secteurs « parents pauvres » qui ne sont pas ou mal couverts par les compétences des intercommunalités. Par exemple l’agriculture.
- Maintenir des services publics dans les communes les plus isolées en créant un bus itinérant
Le Parc doit être un outil de de coopération et de solidarité territoriales.
Pour cela, il doit :
- Démontrer au plus vite qu’il n’est pas une strate de plus, mais un « super carburant » pour les collectivités locales.
- Chercher à expérimenter une nouvelle répartition des retombées économiques des champs photovoltaïques et des carrières par exemple, par le biais de l’intercommunalité.
- Conserver le mode de gouvernance prévu c’est-à-dire « 1 homme = 1 voix » pour qu’il ne soit pas considéré comme un contre-pouvoir, mais bien comme un outil au service des collectivités locales.
- Donner un cap ambitieux, fédérateur et qui fera la démonstration de sa puissance, notamment dans sa capacité à capter des financements.
- Parler à tous, être compris de tous : la société civile doit être associée étroitement à la construction de la charte, mais aussi associée à la prise de décisions et à la future gouvernance. L’évolution du statut des structures porteuses de PNR (aujourd’hui seuls des syndicats mixtes peuvent en être gestionnaires) offrira peut-être des opportunités.
- Mobiliser les citoyens en faveur de la préservation de leur territoire grâce au label qui leur fera prendre conscience de l’excellence du territoire.
- S’évaluer chemin faisant, pour faire la preuve de sa valeur ajoutée
- Rechercher la mutualisation dans un souci de simplification du mille-feuille administratif et d’économie financière (achats groupés, conseil en énergie partagé, techniciens très spécialisés, …)
Il sera indispensable, comme nous l’a très bien démontré l’expérience des Baronnies provençales, que les ressources humaines affectées à la rédaction de la Charte soient majoritairement des technicien.ne.s provenant des structures territoriales et non des bureaux d’étude. Ainsi, au moment du classement, l’équipe sera directement opérationnelle pour engager la mise en œuvre de la Charte.
Enfin, pas de projet ambitieux sans moyens ambitieux. Nous soutiendrons une participation de 1€ maximum, 0.80€ minimum de contribution des communes car ce montant a été calculé sur la base d’une analyse précise des besoins. Le réduire, c’est prendre le risque d’embourber le projet et de démobiliser.